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Stellantis annonce la démission «avec effet immédiat» de Carlos ...

Stellantis annonce la démission avec effet immédiat de Carlos
La décision serait le résultat de «points de vue différents» entre le conseil d’administration et le dirigeant du groupe automobile, dont le mandat devait s’achever début 2026

Lire aussi: L’impitoyable chasse aux coûts de Carlos Tavares chez Stellantis

Résultats en forte chute au premier semestre 2024

Le constructeur franco-italo-américain avait indiqué fin septembre avoir lancé un processus de succession pour son directeur général, dont le mandat était prévu pour s’achever début 2026.

«A un peu plus d’un an de l’échéance d’un contrat de cinq ans signé en janvier 2021, il est tout à fait normal qu’un conseil d’administration se penche sur le sujet avec la nécessaire anticipation au regard de l’importance du poste, sans que ceci présage de discussions futures», avait alors indiqué le groupe dans un bref communiqué adressé à l’AFP.

Stellantis, qui produit aussi bien des Chrysler que des Citroën, Fiat, Jeep, Dodge, Lancia, Opel, Peugeot, Ram ou Vauxhall, a publié en juillet un résultat en forte chute au premier semestre, handicapé notamment par une baisse de 18% des ventes en Amérique du Nord, la machine à cash du groupe.

Lire encore: Fiat et Alfa Romeo chassées de leur pays? En Italie, l’avenir incertain de Stellantis

Salaire de 36,5 millions d’euros en 2023

Carlos Tavares lui-même avait concédé fin juillet que Stellantis passait par une «période de transition très chahutée» et qu’il comptait se rétablir dès le second semestre. Le passionné d’automobile s’était fait un nom en redressant le groupe PSA (Peugeot-Citroën) à partir de 2014, en coupant dans les coûts.

Et le pari de la mégafusion bouclée entre PSA et FCA (Fiat-Chrysler) semblait tenu: depuis la création de ce groupe aux quatorze marques en 2021, Stellantis a enchaîné les records de bénéfices nets. La pénurie de puces électroniques, qui limitait la production de voitures, aidait le groupe à les vendre aux tarifs les plus hauts. Mais le marché automobile s’est stabilisé depuis à un niveau très bas.

Lire aussi: Pour PSA, une alliance au goût de revanche

Stellantis a toussé au premier semestre 2024, avec un bénéfice net divisé par deux, avant d’éternuer face à des difficultés plus graves que prévu en Amérique du Nord.

Le directeur général Carlos Tavares a dû abandonner son objectif sacré de marge opérationnelle à «deux chiffres» pour l’année, qui le plaçait loin devant ses concurrents, et justifiait son salaire prévu à 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Le directeur général assurait pourtant encore il y a quelques semaines que la stratégie de l’entreprise avait «fait ses preuves».

Si ces nouveaux objectifs sont un «avertissement sérieux», «ce n’est pas Stellantis qui est (en difficulté), isolé au milieu de l’industrie automobile (…), C’est Stellantis, Volkswagen, BMW, Mercedes, et ce n’est probablement pas fini», avait expliqué Carlos Tavares.

En graphiques: Quand l’industrie automobile européenne tremble

Stabilisation du marché

L’électrification de l’automobile à marche forcée complique les perspectives de ces constructeurs sur un marché déjà morose. Plusieurs d’entre eux ont demandé une révision à la baisse des normes d’émissions de CO2, qui les forceront début 2025 à vendre plus d’électriques.

Carlos Tavares voyait les choses différemment, après avoir contesté pendant longtemps une transition «dogmatique» vers le 100% électrique en 2035. «Tout le monde connaît les règles depuis longtemps, tout le monde a eu le temps de se préparer, et donc maintenant on fait la course», avait-il lancé en septembre dans un entretien à l’AFP.

Entre deux avions, ce passionné de voitures anciennes fréquente en effet les pistes de courses historiques une dizaine de fois par an. Le dirigeant affirmait vouloir «contribuer à la résolution du problème» du réchauffement climatique, pour ses quatre petits-enfants, tout en protégeant la «liberté de mouvement» des citoyens dans leurs voitures.

Et pour qu’elles soient moins chères, il faut toujours produire moins cher, en mettant la pression sur les salariés comme sur les fournisseurs.

«Pas peur d’être impopulaire»

Les salariés sont régulièrement encouragés à partir, au gré des plans de suppressions de postes. Parallèlement, le groupe mise toujours plus sur des pays à bas coûts, comme le Brésil, le Maroc ou la Turquie, pour fabriquer ses voitures.

Plusieurs syndicats dénonçaient ses méthodes mais «le management de cette entreprise n’a pas peur d’être impopulaire», répondait Carlos Tavares. Passé par le lycée français de Lisbonne, ce centralien a lancé sa carrière chez Renault, avant de quitter son poste de numéro deux en 2013, muselé par le tout-puissant PDG de l’époque, Carlos Ghosn.

En 2014, il prend la direction du groupe PSA, aux abois, victime de la crise qui avait fait chuter le marché européen des voitures neuves. PSA est sauvé de justesse de la faillite par l’arrivée au capital de l’Etat français et du constructeur chinois Dongfeng.

Quant à sa retraite prévue pour 2026? «Si vous questionnez mon épouse, elle dira que c’est une exigence de sa part. Je suis un bon époux», avait souligné il y a quelques semaines M. Tavares, qui vit entre la France et le Portugal, où il possède des vignes et un garage pour voitures anciennes.

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