Ce soir à la télé Sur Arte : « Peter O' Toole, le vrai visage de ...

C’était un conteur de magie. Assis sur le toit-terrasse du Crillon, face à cet obélisque jadis contemplé (peut-être) par Lawrence d’Arabie, Peter O’Toole était inépuisable. Charmeur comme un derviche tourneur, disert comme un conteur arménien, souriant comme un escroc prêt à vous faire les poches, il avouait que le whisky avait disparu de sa vie.

Pourtant, autrefois, il était bourré de l’aube à l’aube et, dans les vapeurs du 30 ans d’âge, il racontait ses vies passées (et inventées) à des garçons de café, n’hésitait pas à faire le coup de poing avec les bobbies, et exhibait son exemplaire de « Moby Dick », toujours dans sa poche, pour en lire des extraits à haute voix devant le bar.

Régulièrement, il revenait chez lui, dans les vertes étendues du Connemara, reprenait son souffle, rachetait