Karin Keller-Sutter sous le feu des critiques suite à son soutien au ...
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Les déclarations de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter à propos du discours prononcé par le vice-président américain J.D. Vance à la Conférence de Munich ont suscité de vives réactions. La presse alémanique se fait l'écho de nombreuses critiques dimanche.
Alors que le discours du vice-président américain a choqué une bonne partie de l'Europe, Karin Keller-Sutter a estimé, elle, samedi dans Le Temps, qu'il s'agissait d'un "discours libéral, dans un sens très suisse lorsqu'il dit qu'il faut écouter la population".
J.D. Vance avait notamment critiqué la "liberté d'expression" selon lui "en retrait" en Europe, ainsi que la politique migratoire du Vieux Continent. Il avait aussi ciblé les partis allemands qui rejettent toute alliance avec le parti d'extrême droite AfD. "Il a parlé de valeurs à défendre et que nous partageons comme la liberté et la possibilité pour la population de s’exprimer. C’était un plaidoyer pour la démocratie directe", a jugé Karin Keller-Sutter.
>> Lire aussi : Karin Keller-Sutter en accord avec le discours ultralibéral de J.D. Vance
Critiques au sein du PLR
L'avis de la conseillère fédérale PLR a cependant été largement critiqué dans la presse alémanique dimanche. "Karin Keller-Sutter est une excellente conseillère fédérale, mais elle ne s'intéresse guère à la philosophie libérale", a déclaré dans la SonntagsZeitung l'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin, qui appartient au même parti que la présidente de la Confédération.
"Le libéralisme est plus qu'une doctrine économique, avance le Valaisan. Le libéralisme pense à long terme, apprécie la valeur des institutions, ne jette pas tout par-dessus bord du jour au lendemain et ne brandit pas la menace des tarifs douaniers. En ce moment, je ne vois pas d'attitude libérale à Washington, mais un visage de l'Amérique avec des traits impérialistes."
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Verts et Centre sur le qui-vive
Les propos de la cheffe du Département fédéral des finances n'ont pas manqué de susciter des réactions dans les autres partis. "Vance voit le problème en Europe et non avec Poutine, Vance essaie de saper les principes de l'Etat de droit: il est dangereux pour la Suisse de se plier devant Trump de cette manière", a affirmé la présidente des Verts Lisa Mazzone, citée par le SonntagsBlick.
Le président du Centre Gerhard Pfister est également intervenu. "Avec tout le respect que je dois à la présidente de la Confédération, je ne vois pas grand-chose de vraiment libéral dans le discours du vice-président américain, a-t-il écrit sur le réseau social X samedi. Aux États-Unis, il n'y a ni démocratie directe ni gouvernement de coalition." Et le Zougois de s'inquiéter des "analogies avec les accords de Munich de 1938".
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edel avec ats