L'artiste dissident chinois Ai Weiwei refoulé et renvoyé à l'aéroport ...
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L'artiste dissident chinois mondialement connu Ai Weiwei s'est vu refuser l'entrée en Suisse lundi. Il a passé la nuit à l'aéroport avant d'être expulsé mardi matin.
Selon l'artiste, l'entrée sur le territoire suisse lui a été refusée alors qu'il arrivait en provenance de Londres. Il a passé la nuit sur un banc à l'aéroport de Zurich avant d'être expulsé vers le Royaume-Uni tôt mardi.
Dans un post sur Instagram, il raconte s'être vu indiquer: "C'est la Suisse ici, pas le Portugal." Il a aussi posté plusieurs séquences de films et de photos de sa nuit à l'aéroport. On y voit notamment différents documents, dont un premier daté de lundi 17h20 qui indique le refus de l'entrée sur le territoire à l'artiste de 67 ans, et l'absence de visa.
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Un porte-parole de la police cantonale zurichoise a confirmé qu'Ai Weiwei ne "disposait pas des documents requis" pour entrer dans l'espace Schengen. Il n'a donc pas pu entrer en Suisse. Il n'a pas été arrêté, précise la police, et a donc pu se déplacer librement dans la zone de transit jusqu'à son renvoi.
Un renvoi était prévu à 6h50, mais il a été ajourné de quelques heures, selon une nouvelle publication de l'artiste, une vidéo accompagnée d'un commentaire dans lequel il explique que la compagnie British Airlines a refusé de le laisser embarquer... car il n'avait pas de billet.
Possible dimension politique?
Figure de l'opposition à la dictature communiste chinoise, l'artiste vit pourtant en exil au Portugal avec son fils depuis 2019. Il a été emprisonné en Chine en 2011 et interdit de voyage après avoir tenu des propos critiques à l'égard du gouvernement.
L'artiste est déjà venu plusieurs fois en Suisse, la dernière fois début 2023, pour y participer à des événements culturels ou y présenter des expositions.
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Dernièrement, il a aussi largement pris la parole pour fustiger les agissements d'Israël à Gaza et pour dénoncer la "censure politique" des pays occidentaux vis-à-vis de certains militants propalestiniens, dont lui-même estime avoir été victime et qu'il a comparée à celle de la Chine sous Mao Zedong.
Ses déboires zurichois peuvent donc faire écho à la mésaventure du journaliste pro-palestinien Ali Abunimah, autorisé fin janvier à entrer sur le territoire mais arrêté le lendemain à Zurich par des policiers en civils alors qu'il devait participer à une conférence sur la Palestine. Une arrestation vivement critiquée par des spécialistes des droits humains de l'ONU.
>> Lire à ce sujet : L'arrestation à Zurich du journaliste pro-palestinien Ali Abunimah fait vivement réagir
jop avec ats