Cinq nouvelles expositions à voir en mars à Milan
Nouvelle sélection éclectique des expositions à ne pas manquer à Milan d’ici la fin du mois. Des nouveautés, qui viennent compléter un riche agenda composé des photographies de Martin Parr à Brassaï ou encore des chefs-d’œuvre de De Nittis.
Picasso, la métamorphose de la figure | Mudec – Musée des Cultures
Picasso est célèbre pour sa déconstruction des figures et des visages, une révolution extraordinaire dans l’histoire de l’art qui a changé à jamais tout ce qui l’a suivi lui. Cependant, pour bien comprendre sa façon de penser et de créer, il est indispensable de découvrir sa connaissance de l'art primitif, africain, égyptien et grec. Picasso, en effet, ne considérait aucun art comme « primitif » : il soulignait "Il n'y a ni passé ni futur dans l'art. Si une œuvre d’art ne peut pas toujours vivre dans le présent, elle n’a aucun sens."Tout au long de sa vie, l'artiste a exploré l'essence et le sens de ces époques artistiques, en les incorporant dans ses œuvres : il a accompli une métamorphose constante des figures, arrivant aux chefs-d'œuvre que nous connaissons tous.L'exposition Picasso. La métamorphose de la figure raconte cette constante réélaboration intellectuelle et l'héritage artistique de sa vision. Plus de quarante œuvres dont des peintures et des sculptures, ainsi que 26 dessins et croquis issus d'études préparatoires, nous guident à la découverte de la révolution menée par l'artiste espagnol.A ne pas manquer, la Femme nue, œuvre prélude au chef-d'œuvre Les Demoiselles d'Avignon, exposée aux côtés de masques africains dans un dialogue surprenant.Jusqu’au 30 juin – via Tortona
Tiger Tateishi | Galerie Tommaso Calabro
Inaugurée dans le nouvel espace de Tommaso Calabro, désormais situé Coro Italia 47, l’exposition est dédiée à Tiger Tateishi (1941-1998), un artiste japonais qui a vécu et travaillé à Milan entre 1969 et 1981. Peintre, mangaka, illustrateur et céramiste, Tateishi s'est distingué par son éclectisme dans le panorama artistique de la seconde moitié du siècle dernier, aimé des galeristes comme Alexander Iolas et apprécié des entreprises comme Alessi et Olivetti.Cette exposition rend hommage à Tiger Tateishi avec une sélection d'œuvres sur papier et de peintures réalisées entre la fin des années 60 et les années 70: des dessins signés "Tiger Pinxit" et les premières, rares, lithographies, aux célèbres peintures "vignettes", véritables kaléidoscopes d'images et d'icônes contemporaines, dans lesquels convergent les grandes passions de l'artiste : le Pop Art, le Cubisme, le Surréalisme, la Métaphysique, la bande-dessinée et la Science-fiction.Jusqu’au 23 mars - Corso Italia 47 (ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h)
Alex Trusty. Contemporary Museum Watching | Palazzo Reale
En allant voir les nouvelles expositions De Nittis et Brassaï au Palazzo Reale, un détour dans les salles accueillant les photographies d’Alex Trusty est à prévoir.Contemporary Museum Watching rassemble 62 clichés - tirés d'une sélection d'environ 25 000 photographies prises pendant près de dix ans (2015-2023) dans plus de 80 musées à travers le monde - qui mettent en scène des spectateurs contemplant des œuvres d'art : de la Pinacothèque de Brera à Milan à la Galerie Borghèse à Rome, des Musées du Vatican au Musée Archéologique de Naples, en passant par de nombreuses institutions internationales, comme la National Gallery de Londres, le MOMA de New York, le Musée d'Orsay à Paris, le Musée Magritte de Bruxelles et le Palais des Musées à Taiwan, pour n'en nommer que quelques-uns.Dans le processus d'élaboration du cliché, Alex Trusty utilise un jeu de perception, amenant le spectateur à l'intérieur du tableau et créant des analogies de formes et de couleurs entre l'œuvre et l'observateur, dans une sorte de piège optique.D'autres protagonistes de la photographie d'Alex Trusty sont les musées, dont l'architecture elle-même devient une œuvre d'art : des bâtiments, des galeries et des espaces muséaux avec lesquels le spectateur interagit avant même de s'approcher de l'œuvre d'art. Un exemple en est la photo du Duomo de Milan, immortalisé par le Musée du Novecento à travers les arches du Palais de l'Arengario.Jusqu’au 1er avril – Piazza del Duomo, 12 (entrée gratuite)
"De Nittis, peintre de la vie moderne", l’impressionniste italien au Palazzo Reale
“Miranda July : New Society” | Observatoire de la Fondation Prada
“Miranda July: New Society” arrive à l’Osservatorio de la Fondazione Prada, nichée dans la Galerie Victor Emmanuel II. Il s’agit de la première exposition dédiée à l’œuvre de Miranda July, reparcourant la carrière de plus de 30 ans de l’artiste, réalisatrice et écrivaine américaine, à travers ses courts-métrages, performances et installations.L’exposition sera accompagnée de la présentation de la filmographie complète de July au Cinéma Godard de la Fondation Prada. La programmation comprend trois longs métrages, Me and You and Everyone We Know (2005), The Future (2011) et Kajillionaire (2020), et sera complétée par une sélection de courts métrages et d'œuvres inédites sur grand écran.Du 7 mars au 14 octobre - Galleria Vittorio Emanuele II (fermé le mardi)
Forever Young : The Dorian Gray Syndrome | MEET Digital culture center
Une exposition collective, organisée par Maria Grazia Mattei, fondatrice et présidente de MEET, et Clément Thibault, directeur des arts visuels et numériques au pôle d'innovation culturelle Le Cube Garges à Garges-lès-Gonesse, France.L'exposition inaugure le programme du Milan Longevity Summit – Rewriting Time, qui réunira du 14 au 27 mars, 60 des chercheurs les plus prestigieux de la scène internationale dans la capitale lombarde pour exposer leurs recherches sur la démographie et sur les possibilités de ralentir le processus de vieillissement, également à travers l'art.Visiter cette exposition collective, c'est vivre une véritable expérience sur le thème de la "jeunesse éternelle", grâce aux œuvres - pour la plupart interactives – de 12 artistes (Inès Alpha, Robbie Cooper, Rodrigo Gomes, Damara Inglês, Aaron Jablonski, Ethel Lilienfeld, Mauro Martino, David OReilly, Chris Salter, Inès Sieulle, Esmay Wagemans, Lu Yang). L'exposition s'étend sur trois étages - The Dorian Gray Paradox, The Digital Beyond, The Digital Human - vers lesquels une réflexion critique accompagne le visiteur tout au long du processus d'utilisation.Du 14 mars au 2 juin – Viale Vittorio Veneto 2 (ouvert du mardi au dimanche de 15h à 19h)
Pour retrouver les principales expositions en cours à Milan, consultez notre Agenda.