Marco Odermatt lance son marathon à Adelboden
Adelboden (géant), Wengen (super-G et descente), Kitzbühel (super-G et descente), Schladming (géant), Garmisch-Partenkirchen (descente), Saalbach (super-G, descente, géant, voire combiné), Crans-Montana (descente et super-G), Kranjska Gora (géant), Kvitfjell (descente et super-G), Hafjell (géant) et Sun Valley (descente, super-G et géant). Le programme d’ici la fin de la saison s’annonce assez démentiel pour Marco Odermatt, qui n’aura pas un week-end de repos jusqu’à fin mars.
Probablement pas de combiné à Saalbach
C’est en quelque sorte la rançon de la gloire pour le champion de Buochs, lancé vers un quatrième gros Globe de cristal consécutif. « Le programme est extrêmement chargé, c’est clair », reconnaît le leader du classement général de la Coupe du monde. « C’était déjà le cas les années précédentes, mais cette année c’est encore un peu plus extrême, L’hiver est encore long, mais c’est une bonne chose. » En effet, le Nidwaldien adore la compétition et se réjouit de pouvoir se mesurer à ces rivaux, même s’il sait qu’il faut rester raisonnable. « Après, il y aura peut-être une course ou l’autre annulée, peut-être aussi que j’en sauterai une. Mais je regarde semaine après semaine. » Reste qu’il renoncera très probablement au nouveau combiné par équipes lors des Championnats du monde de Saalbach. « Les disciplines individuelles restent la priorité », rappelle-t-il.
Et son marathon débute donc à Adelboden, où le géant se disputera ce dimanche, contrairement à la tradition qui veut qu’il soit programmé le samedi. Météo oblige, le slalom a lui été avancé au samedi. « Dimanche, j’espère le temps sera parfait et je crois qu’on aura des super conditions. » Cette saison, le géant sur la Chuenisbärgli aura peut-être une saveur encore plus particulière pour le champion olympique puisqu’il a l’occasion d’égaler le record de la légende Ingemar Stenmark et ses quatre victoires consécutives. « Oui, je veux gagner une quatrième fois et même une cinquième fois, Adelboden est chaque année un moment fort. Cependant, ce record n’est pas du tout une priorité, je n’y pense pas. »
Concurrence interne
La star du ski mondial n’est d’ailleurs pas encore focalisé sur Kitzbühel, où il espère remporter la descente dans 13 jours. « C’est mon plus grand objectif pour cette saison, c’est vrai, mais maintenant il y a Adelboden, puis Wengen, deux autres moments forts. » Des moments forts qu’il ne partagera pas avec certains de ces rivaux habituels Cyprien Sarrazin, Aleksander Aamodt Kilde (blessés) ou encore Niels Hintermann. « C’est dommage que ces grands noms manquent mais au final, les meilleurs sont toujours au départ et il y a beaucoup de jeunes qui percent. La concurrence est toujours plus féroce. »
Désormais skieur suisse le plus victorieux en Coupe du monde, le Nidwaldien pense notamment à ses compatriotes, qui sont désormais ses plus grands adversaires. « Oui, la plus grande concurrence est interne », avoue-t-il. « J’avais déjà dit en début de saison que Loïc (Meillard) serait mon plus solide adversaire. Désormais, en vitesse, c’est très intense aussi avec les nouveaux venus tels qu’Alexis (Monney) et Franjo (von Allmen). Attention aussi à Henrik (Kristoffersen) qui est très fort cette saison. » Odi a en tout cas l’occasion de mettre tout le monde d’accord ce dimanche sur la Chuenisbärgli.
Laurent Morel, Adelboden