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L'hypothèse de Macron sème le trouble en Europe

Lhypothèse de Macron sème le trouble en Europe
L’Allemagne et d’autres alliés de Kiev opposent une fin de non-recevoir aux propos du président français.

Publié27. février 2024, 14:00

Intervention «pas exclue»: L'hypothèse de Macron sème le trouble en Europe

L’Allemagne et d’autres alliés de Kiev opposent une fin de non-recevoir aux propos du président français.

Emmanuel Macron a évoqué lundi l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien tout en admettant que l'idée était loin d'être consensuelle.

Emmanuel Macron a évoqué lundi l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien tout en admettant que l'idée était loin d'être consensuelle.

AFP

L’Allemagne et d’autres alliés européens de Kiev ont opposé mardi une fin de non-recevoir aux propos du président français Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes occidentales en Ukraine, estimant la veille que cela ne pouvait pas «être exclu».

Le Kremlin de son côté a jugé qu’il n’était «absolument pas dans l’intérêt de ces pays» d’envoyer des soldats en Ukraine. Le simple fait d’évoquer cette possibilité constituait «un nouvel élément très important» dans le conflit, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, tout en notant qu’il n’y avait «pas de consensus» sur le sujet chez les Occidentaux.

Interrogé sur le risque d’un conflit direct entre l’Otan et la Russie, en cas de présence militaire en Ukraine, Dmitri Peskov a répondu que «dans ce cas, nous ne devrions pas parler de probabilité, mais d’inévitabilité».

Lundi à Paris, Emmanuel Macron avait reconnu qu’il n’y avait «pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol». «Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre», a-t-il ajouté, disant «assumer» une «ambiguïté stratégique».

Il s’exprimait à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine, organisée à la hâte en France en présence de vingt-sept autres pays, à un moment critique pour Kiev, en attente des armes occidentales nécessaires à sa survie.

La réponse Allemande

Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé mardi qu’«aucun soldat» ne serait envoyé en Ukraine par des pays d’Europe ou de l’Otan. Il a jugé lors d’une conférence de presse que «ce qui a été décidé entre nous dès le début continue à être valide pour l’avenir», à savoir «qu’il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les États européens, ni par les États de l’Otan sur le sol ukrainien».

Varsovie et Prague sur la même ligne

Varsovie et Prague ont également opposé une fin de non-recevoir à l’éventualité esquissée par Paris. «On n’envisage pas d’envoyer nos troupes en Ukraine et nous avons sur ce point une position commune» avec la République tchèque, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk mardi lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque Petr Fiala. «Aujourd’hui, nous devrions nous concentrer, comme l’ont fait les gouvernements polonais ou tchèque, à soutenir l’Ukraine au maximum dans son effort militaire», a précisé M. Tusk.

Pas d'actualité pour la Suède

Ulf Kristersson, Premier ministre de la Suède qui va très prochainement devenir le 32e membre de l’Otan, a fait valoir qu’«il n’y a pas de demande» côté ukrainien pour des troupes au sol. Donc «la question n’est pas d’actualité», a-t-il insisté, sans toutefois exclure cette possibilité à l’avenir.

«Pour l’instant, nous sommes occupés à envoyer du matériel avancé à l’Ukraine (et ce) de différentes manières», a-t-il souligné.

Budapest sans surprise

Budapest, seule capitale parmi les Vingt-Sept à avoir maintenu des liens étroits avec Moscou après le lancement de l’invasion de l’Ukraine il y a deux ans et qui a bloqué un certain temps une nouvelle aide européenne à Kiev, a sans surprise affiché son opposition.

«La position de la Hongrie est claire et ferme: nous ne sommes pas prêts à envoyer des armes ou des soldats en Ukraine. Il faut mettre fin à la guerre, et non l’approfondir et l’élargir», a affirmé mardi sur Facebook son chef de la diplomatie, Peter Szijjarto.

La France en première ligne

Depuis qu’il a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky mi-février à l’Elysée pour signer un accord de sécurité bilatéral, Emmanuel Macron peint un tableau très sombre des intentions de Vladimir Poutine et tente de se positionner en première ligne de l’appui apporté à Kiev.

«Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois, un durcissement de la Russie», «qui s’est malheureusement cruellement illustré avec la mort d’Alexeï Navalny», le principal opposant russe, a-t-il réaffirmé lundi, tout en lançant cet avertissement: «Nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles, en particulier pour sidérer l’opinion ukrainienne».

Au sein de la classe politique française, l’éventualité d’envoyer des troupes en Ukraine a soulevé un tollé chez les oppositions, de la gauche radicale à l’extrême droite en passant par les socialistes et la droite.

(AFP)

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