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Li Keqiang, un ex-premier ministre chinois réformateur mais sans ...

Li Keqiang un expremier ministre chinois réformateur mais sans
Ce brillant économiste qui aurait pu devenir président et chef du Parti communiste n’aura pu qu’à de rares occasions faire entendre sa petite différence face au tout-puissant numéro un chinois.
Le premier ministre chinois, Li Keqiang, lors d’une conférence de presse après un sommet Union européenne-Chine, à Bruxelles, le 9 avril 2019.Le premier ministre chinois, Li Keqiang, lors d’une conférence de presse après un sommet Union européenne-Chine, à Bruxelles, le 9 avril 2019.
Le premier ministre chinois, Li Keqiang, lors d’une conférence de presse après un sommet Union européenne-Chine, à Bruxelles, le 9 avril 2019. JOHN THYS / AFP

Li Keqiang, premier ministre chinois de mars 2013 à mars 2023, est mort brutalement à 0 h 10, vendredi 27 octobre, ont annoncé les médias chinois dans la matinée. Agé de 68 ans, Li avait été victime d’une crise cardiaque quelques heures plus tôt alors qu’il se trouvait à Shanghaï. Les médecins n’ont rien pu faire, a-t-il été précisé.

Perçu à la fois comme modeste et réformateur, voire libéral, mais sans réel pouvoir face au président Xi Jinping, Li Keqiang jouissait d’une réelle popularité. Ses obsèques constitueront à n’en pas douter un moment politique important et délicat pour les dirigeants actuels.

A bien des égards, Li est l’antithèse de Xi. Alors que le numéro un chinois est né en juin 1953 à Pékin dans une famille très proche de Mao Zedong, Li n’a rien d’un « prince rouge ». Son père n’est qu’un apparatchik du Parti dans la province de l’Anhui. Comme Xi, Li sera néanmoins envoyé à la campagne pour y être rééduqué pendant la Révolution culturelle. Mais il ne le sera qu’en 1974, à une époque où les « jeunes instruits », comme on les appelle, sont envoyés près de chez eux.

Le futur chef du gouvernement chinois se retrouvera ainsi dans un village à proximité du lieu de naissance de sa mère et dans un district qu’avait dirigé son père dans les années 1950. Durant la Révolution culturelle (1966 -1976), les écoles et universités sont fermées mais, selon le Quotidien du peuple, avant d’être envoyé à la campagne, Li a bénéficié de l’enseignement d’un érudit, Li Cheng, bibliothécaire dans l’Anhui, mort en 1977. Vingt ans plus tard, en 1997, Li Keqiang lui a d’ailleurs rendu hommage dans un quotidien de la province.

« Première génération d’étudiants » post-Révolution culturelle

Les deux années qui le séparent de Xi seront déterminantes pour Li. Xi est officiellement entré à l’université en 1975 pour étudier la chimie mais, jusqu’en 1977, les universités n’enseignaient que le maoïsme. Le président chinois a fait partie de cette « génération perdue » qui, en réalité, a fait peu d’études. En revanche, Li est entré à l’université en février 1978. Ses résultats au concours d’entrée étaient tellement bons qu’il a même été admis au sein de la prestigieuse université de Pékin, à laquelle il n’avait pas osé postuler. « Li Keqiang fait partie de la première génération des étudiants après la Révolution culturelle, ensuite il a fait son doctorat avec le professeur Li Yining, un économiste très connu qui soutient la réforme. Il a choisi ce professeur et ce professeur l’a accepté, ce qui veut dire qu’ils ont des points communs », avait confié, en 2012, Chen Shengluo, professeur au département des études marxistes de l’université de Pékin à Radio France internationale.

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