Plus de 300 personnes ont répondu à l'appel lancé par le comité du ...

Descendre dans la rue pour faire entendre ses revendications et fêter les travailleurs. La manifestation du 1er mai s’est tenue un peu partout en Suisse mercredi. Environ 300 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Delémont suite à l’appel du comité d’organisation du 1er mai interjurassien. Militants et manifestants ont ensuite entamé un cortège à travers les rues de la capitale jurassienne pour se rassembler derrière la gare et assister à des discours. Cette année, les revendications tournent autour du pouvoir d’achat et la hausse des primes maladie. Parmi les personnalités à prendre la parole ce mercredi, Véronique Polito, vice-présidente d’Unia Suisse, a tenu à rappeler l’importance de la mobilisation : « Cela est plus que centenaire, c’est un combat international pour les travailleurs. C’est la journée où l’on thématise le thème des salaires et du pouvoir d’achat. Mais notre combat a lieu tous les jours. »

Thématiser et puis négocier

Les revendications lancées lors de ce 1er mai seront portées lors des prochaines séances de négociation avec le patronat. « On aura encore pas mal de négociations au niveau des collections collectives pour augmenter les salaires réels et effectifs, notamment dans les secteurs de la construction et de la santé. Cet automne on aura une série de mobilisations dans les branches pour accompagner ces négociations » explique Véronique Polito. Autre combat qui sera mené par les syndicats : défendre les salaires minimaux instaurés dans certains cantons. « Il y a une attaque patronale au niveau national qui veut qu’on puisse par des conventions collectives contourner les salaires minimaux cantonaux. »

Toutes les générations représentées

Il n'y avait pas que des travailleurs aguerris mercredi à Delémont. Les jeunes sont aussi venus faire entendre leur voix. À l'image de Lana, apprentie coiffeuse venue témoigner de sa situation lors d'un discours : « Je suis jeune, je ne suis qu’une simple apprentie, mais je suis consciente des déséquilibres qui rongent notre temps. Il est temps de réveiller les consciences encore endormies. »

Quant à Mathieu Houmard, vice-président du Parti socialiste jurassien, il estime que descendre dans la rue permet aussi de fédérer autour d'une même cause :  « C’est important de descendre et se montrer et montrer ces sujets. Cela permet aussi de faire adhérer d’autres personnes et se faire connaître différemment. » /tna