Le 1er mai, c'est la fête du Travail : mais au fait, pourquoi cette ...

Ce mercredi 1ᵉʳ mai 2024, comme chaque année, pas besoin de mettre le réveil pour aller travailler, pour une grande partie des Français (sinon presque tous). Car le 1ᵉʳ mai est férié. Ainsi, tous les ans, vous profitez sûrement de cette journée pour vous reposer ou passer du temps en famille, sans vraiment savoir pourquoi on ne travaille pas. On vous explique.

Née aux États-Unis

D’abord, il faut savoir que le 1ᵉʳ mai est la fête du Travail. Historiquement, c’est « une journée de revendication salariale et syndicale », rappelle le site gouvernemental vie-publique.fr. 

Cette journée fait « référence à la date anniversaire, en 1886, de l’appel de syndicats ouvriers américains pour revendiquer la journée de huit heures ».

Outre-Atlantique, dès le 1ᵉʳ mai 1886, plus de 300 000 travailleurs manifestent pacifiquement à travers tout le pays, répondant à l’appel des syndicats. 

Rassemblements et défilés populaires

Sous l’influence nord-américaine, la France s’aligne, et deux ans plus tard, « à l’occasion du centenaire de la Révolution française, en 1889, il est décidé de faire du 1ᵉʳ mai une journée de manifestations », précise vie-publique.fr. Elle est célébrée pour la première fois le 1ᵉʳ mai 1890.

Ainsi, traditionnellement, le 1ᵉʳ mai est l’occasion de rassemblements et de défilés populaires.

Mais en 1891, la manifestation du 1ᵉʳ mai tourne au drame avec la fusillade de Fourmies dans le Nord, qui se termine par la mort d’une dizaine de manifestants. 

Certaines années, le 1ᵉʳ mai est l’occasion d’union collective entre les différents syndicats, qui allient parfois leurs forces pour revendiquer leurs positions de façon unitaire, comme en 2023 lors de la mobilisation commune contre la réforme des retraites.

Depuis 1919

C’est en avril 1919, après le vote par le Parlement de la journée de huit heures, que cette journée devient une journée chômée.

En 1941, sous le régime de Vichy, est instauré un 1ᵉʳ mai férié en tant que « Fête du Travail et de la Concorde sociale » (en référence à la devise du régime de Vichy « Travail, Famille, Patrie »). Journée qui disparaît à la Libération.

« Elle est réintroduite en 1946 puis avec la loi 47-778 du 30 avril 1947 avant d’être instituée définitivement comme jour férié, chômé et payé en 1948. »

Le seul jour vraiment chômé de l’année

Par ailleurs, c’est le seul jour véritablement chômé de l’année. Ce qui signifie qu’il est non travaillé pour tous les salariés (toutes entreprises et catégories confondues). Car même si dix autres jours dans l’année sont fériés, en plus du 1ᵉʳ mai, dans certains secteurs d’activités, ce sont des jours où l’on peut tout de même travailler. Sauf le 1ᵉʳ mai, donc.

Si vous travaillez un 1ᵉʳ mai, parce que votre secteur d’activité le nécessite, vous bénéficiez du doublement de votre rémunération ce jour-là.

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