Le rêve du FC Sion se heurte au réalisme de Lugano

Un pénalty très discuté

Au retour des vestiaires, Sion repartait sans doute avec les meilleures intentions du monde mais se faisait piéger d'entrée. Avec à nouveau au départ Ousmane Doumbia. Récupérant côté droit un ballon qui avait traversé toute la largeur du terrain, le latéral luganais affrontait son vis-à-vis Cristian Souza en position d'ailier. Son dribble était contré mais le ballon passait et les deux joueurs entraient côte à côte dans la surface de réparation où, au premier contact, Doumbia s'écroulait. Pénalty, décidait l'arbitre Urs Schnyder, sans recours possible à la VAR, pas en service pour cette demi-finale. Qu'aurait-elle vu d'ailleurs? Il y a bien eu contact, sans doute parce que Doumbia est allé mettre son pied là où il savait que Souza serait forcé de le toucher, mais les arbitres sont généralement peu sensibles à ce genre d'arguments. Sous les sifflets, Zan Celar prenait Fayulu à contre-pied (50e 0-2).

La VAR aurait peut-être signalé un autre pénalty, pour Sion cette fois, sur une déviation suspecte (du bras?) d'Albian Hajdari au-devant d'un centre de Numa Lavanchy (51e). Et cette partie en aurait peut-être été relancée. Sans un coup de pouce de ce type, Lugano était trop fort, trop expérimenté, trop organisé pour laisser la finale lui échapper. Les coups de boutoir des attaquants valaisans, les tentatives d'obtenir un pénalty, les sifflets du public et même la fureur de Christian Constantin, le président du FC Sion, furent sans effet sur la plus italienne des équipes suisses, qui ne fut qu'une seule fois sauvée par son gardien, Amir Saipi, sorti au devant de Sorgic (73e).

Dimanche, la seconde demi-finale opposera Winterthour au Servette FC (16h30). La finale aura lieu le dimanche 2 juin à Berne. Ce sera la troisième consécutive pour le FC Lugano, vainqueur de Saint-Gall en 2022 (4-2) et battu par Young Boys l'an dernier (3-2).