Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump dit vouloir ...
Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis polarisés.
Lire aussi: Nouvelle loi sur les élèves transgenres: «c’est la goutte d’eau» pour Elon Musk, qui annonce déménager le siège de SpaceX et de X au TexasLe «wokisme doit s'arrêter»
Pendant la campagne électorale, le milliardaire républicain avait brandi a l'envi l'épouvantail de ce que le camp conservateur voit comme le diktat de la bienpensance. Les républicains s'opposent aux droits LGBT+ dans les Etats qu'ils contrôlent et, au Congrès américain, des élus de droite ont voulu bloquer en novembre l'accès aux toilettes pour femmes du Capitole de la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride.
Une tribune de Jonas Follonier dans Le Temps: Le wokisme, enfant ennemi de la démocratie libéraleLe «wokisme doit s'arrêter», a encore dit le républicain sous les applaudissements de la foule. Le terme «wokisme», emprunté aux luttes afro-américaines, est détourné par des personnalités politiques et des mouvements conservateurs pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme un excès de militantisme à l'égard des revendications de minorités et des injustices sociales et climatiques.
Trump promet «la plus grande opération d'expulsion de l'histoire des Etats-Unis»
Donald Trump, qui deviendra le 20 janvier le 47e président des Etats-Unis après avoir battu la démocrate Kamala Harris, a également redoublé d'attaques dimanche à Phoenix sur l'immigration, autre thème de prédilection durant sa campagne. Ce jour-là, a-t-il promis, «je signerai toute une série de décrets pour fermer notre frontière aux immigrés illégaux et stopper l'invasion de notre pays. Et le même jour, nous allons débuter la plus grande opération d'expulsion de l'histoire des Etats-Unis.»
Le président élu a dénoncé l'arrivée de migrants illégaux depuis la frontière sud des Etats-Unis, assurant avoir parlé à la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum. «J'ai dit: vous ne pouvez pas faire ça à notre pays».
«Le 20 janvier sera véritablement le jour de la libération en Amérique», a-t-il asséné. «Tout membre étranger d'un gang sera expulsé et je désignerai immédiatement les cartels comme des organisations étrangères terroristes», a tonné Donald Trump.
Sa diplomatie étrangère
Dans son propos de plus d'une heure – à la manière de ses meetings de campagne – l'ancien et futur président a enchaîné ses priorités pour son prochain mandat, qu'il promet comme un «âge d'or», et a insisté sur la rapidité avec laquelle il veut mettre en place ses réformes.
Sans mentionner les longues négociations politiques qui ont évité in extremis samedi une paralysie du gouvernement fédéral américain, il a également répété ses priorités en matière de politique étrangère. «Je vais mettre fin à la guerre en Ukraine, je vais arrêter le chaos au Moyen-Orient et je vais empêcher, je le promets, la Troisième Guerre mondiale», a déclaré Donald Trump, sans donner de détail sur sa manière d'y parvenir.
Lire encore: Retour de Donald Trump en 2025: le grand jeu de pokerIl a également réitéré ses menaces de la veille vis-à-vis du canal de Panama, accusant les autorités panaméennes qui le contrôlent entièrement depuis 1999 de ne pas traiter les navires américains «équitablement». Si cela ne change pas, a tonné l'ancien magnat de l'immobilier, «nous demanderons à ce que le canal de Panama soit tout de suite rendu aux Etats-Unis».