Championne du monde dans la tourmente ++ Le col de la Loze au ...
Zeki Amdouni a sign� pour cinq ans � BurnleyImage: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
Zeki Amdouni va découvrir le football anglais. L'attaquant international genevois de 22 ans a signé à Burnley, néo-promu en Premier League.
On n'attendait plus que la confirmation officielle d'un secret de polichinelle. C'est désormais officiel, Zeki Amdouni a paraphé une entente de cinq ans avec Burnley, une ville située à une trentaine de kilomètres au nord de Manchester.
Si le montant de la transaction n'a pas été révélé, on parle d'une somme de transfert d'environ 18 millions de francs pour le FC Bâle. A Burnley, Amdouni sera sous les ordres du Belge Vincent Kompany.
Après une saison magnifique avec Bâle, notamment en Conference League, Amdouni est devenu presque incontournable en équipe de Suisse. Il compte cinq buts en cinq sélections, dont un doublé face à la Roumanie à Lucerne en juin lors des qualifications pour l'Euro 2024.
Tobi Amusan est accus�e d'avoir manqu� 3 contr�les antidopage en 12 moisImage: KEYSTONE/AP/Ashley Landis
Championne du monde et recordwoman du monde du 100 m haies, Tobi Amusan a rapporté sur Instagram être accusée de violation des règles antidopage. La Nigériane aurait manqué trois contrôles en 12 mois.
"Aujourd'hui, l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU) m'a accusée d'une violation présumée des règles pour avoir manqué trois contrôles en 12 mois", a écrit Tobi Amusan (26 ans), qui a promis de répondre aux accusations portées contre elle avant les Mondiaux qui se tiendront du 19 au 28 août à Budapest.
"J'ai l'intention de me battre contre ces accusations et mon cas sera tranché par un tribunal de trois arbitres avant le début des championnats du monde le mois prochain", a-t-elle déclaré. "Je suis une ATHLETE PROPRE et je suis régulièrement contrôlée par l'AIU (peut-être plus que ce qui est pratiqué d'ordinaire) - j'ai été contrôlée dans les jours qui ont suivi mon troisième +contrôle manqué+".
"J'ai CONFIANCE dans le fait que cette affaire sera résolue en ma faveur et que je participerai aux Championnats du monde en août", a assuré Tobi Amusa, dont les représentants n'ont pas immédiatement répondu à une sollicitation de l'AFP.
Titrés le printemps dernier pour la cinquième fois en six ans avec 16 points d'avance, les Young Boys écrasent la concurrence.
Après une longue traversée du désert de 31 ans sans le moindre titre, les Bernois doivent leurs succès à un carré d'as.
Il est composé de Christoph Spycher, le patron du club, de Stéphane Chapuisat, le responsable du scouting, de Steve von Bergen, le directeur sportif, et, enfin, de Gérard Castella, à la tête de la formation.
Inutile de rappeler que les trois premiers ont mené une carrière brillante à l'étranger et en équipe de Suisse. Quant à Gérard Castella, il fut l'un des demis les plus appréciés de la LNA lors des années septante avant d'embrasser une carrière d'entraîneur couronnée par la conquête du titre avec le Servette FC en 1999.
"Communiquer d'une seule voix""Nous partageons les mêmes valeurs", souligne Christoph Spycher. Même si l'organigramme du club fait de lui le no 1, Christoph Spycher tient à préciser que la hiérarchie est "horizontale". "Il est crucial d'entendre parfois des voix discordantes lors du processus de discussion, explique-t-il. Ensuite, nous arrivons à valider un choix qui nous permet de communiquer d'une seule voix."
Les quatre hommes préparent, ainsi, très tôt dans l'année le mercato estival. Les besoins sont ciblés en février. Le joueur visé est ensuite observé à plusieurs reprises avant de conduire un entretien individuel jugé "capital" par Stéphane Chapuisat. "Evaluer la personnalité du joueur est le point crucial", souligne l'ancien joueur de Dortmund. "Nous engageons un joueur que si nous sommes à 100 % convaincus par ses qualités humaines", poursuit Christoph Spycher.
Cet été, la plus belle "trouvaille" de Stéphane Chapuisat, qui va bénéficier dès le mois de septembre du concours de Raphaël Nuzzolo, s'appelle Lukasz Lakomy. Buteur face au Hertha Berlin et au Dynamo Kiev lors de la phase de préparation, cet international polonais M21 possède un pied gauche qui peut faire des ravages.
Demi axial, il vient renforcer un secteur où la concurrence jouera à plein. Avec Lukasz Lakomy et aussi vraisemblablement Darian Males, les Young Boys ont parfaitement anticipé l'éventuel départ de Fabian Rieder mais aussi celui de Christian Fassnacht qui rêve toujours d'une expérience à l'étranger.
Un devoir d'exigence qui explique toutSur le papier, le contingent mis à disposition de l'entraîneur Raphaël Wicky par Christoph Spycher, Stéphane Chapuisat, Steve von Bergen et Gérard Castella n'a pas d'égal dans le pays. "En football, la roue peut tourner très vite", rappelle toutefois Christoph Spycher, qui n'a pas oublié que les Bernois avaient conclu leur saison 2021/2022 à une bien décevante troisième place. "Nous devrons être encore plus forts que la saison dernière si nous voulons conserver notre titre."
"Aucun relâchement ne nous sera permis, ajoute Stéphane Chapuisat. Pour gagner, nous devons toujours être à la limite." Ce devoir d'exigence que les joueurs, confrontés par ailleurs à une concurrence sans merci, ressentent tous les jours à l'entraînement explique bien pourquoi les Young Boys ont toujours une longueur d'avance à l'aube de ce championnat 2022/23.
Les hommes forts du TdF en d�coudront sur un contre-la-montre tr�s exigeant mardiImage: KEYSTONE/EPA/ETIENNE GARNIER
Le Tour de France se lance mercredi à l'assaut d'un "monstre" lors de la 17e étape entre St-Gervais et Courchevel, avec le terrible col de la Loze. Pogacar, 2e à 1'48, essaiera de piéger Vingegaard.
C'est la deuxième fois seulement que la Grande Boucle va emprunter ce "Galibier du XXIe siècle", rendu possible depuis que les sept derniers kilomètres à partir de l'altiport de Méribel ont été goudronnés quelques mois avant le premier passage du Tour en 2020.
Et c'est un véritable "monstre" dont la montagne a accouché avec une montée de 28,1 km à 6% qui devient proprement effrayante dans les cinq derniers kilomètres à plus de 10% de moyenne sur une pente irrégulière. Un enchaînement infernal de bosses et de petits replats, un toboggan vers la souffrance.
A l'approche du sommet, on atteint même des pourcentages de 24%, de quoi pratiquement tomber à la renverse, à une altitude (2304 m, point culminant et souvenir Henri-Desgrange de cette 110e édition) où l'oxygène rare peut faire vriller le cerveau.
"C'est l'une des ascensions les plus difficiles du monde", résume Tadej Pogacar, arrivé troisième au sommet il y a trois ans, derrière le vainqueur colombien Miguel Angel Lopez et son compatriote slovène Primoz Roglic.
Cette fois, l'arrivée ne sera pas jugée au sommet mais 6,5 km plus bas, à Courchevel, après une descente hyper technique qui a conduit les organisateurs à installer des matelas utilisés lors des Mondiaux de ski pour ne pas revivre un drame comme celui qui a emporté Gino Mäder sur le Tour de Suisse il y a un mois.
En bas de la descente, le calvaire ne sera pas terminé. Il restera encore environ 500 mètres à 18% pour finir sur l'altiport de Courchevel, ultime difficulté d'une étape de 165,7 km incroyablement difficile.
Avant d'aborder la Loze, où 8, 5 et 2 secondes de bonifications seront attribuées au sommet, les coureurs devront se coltiner trois autres cols, les Saisies (13,4 km à 5,1%), Cormet de Roselend (19,9 km à 6%) et la côte de Longefoy (6,6 km à 7,5%).
"C'est clairement l'étape reine de ce Tour. Déjà parce que c'est celle qui a le plus de dénivelé, 5100 mètres. Et avec l'enchaînement des cols, je vois beaucoup de défaillances dans les derniers kilomètres de la Loze. Là, chacun va être à sa place", souligne Thierry Gouvenou, le traceur du Tour.
La neuvième Coupe du monde dames débute jeudi en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les deux pays organisent un tournoi d'une ampleur sans précédent, avec 64 matches prévus dans dix stades. En lice en Nouvelle-Zélande, la Suisse vise au moins les 8es de finale.
La FIFA est connue pour sa volonté de croissance dans tous les domaines. Il n'est donc pas surprenant que ce Mondial soit le plus grand tournoi féminin jamais organisé. En effet, quelques semaines après que les Etats-Unis avaient fêté leur deuxième titre consécutif lors en 2019 à Lyon contre les Pays-Bas, Gianni Infantino avait annoncé que le tournoi passerait de 24 à 32 équipes.
Selon le président suisse de la FIFA, davantage de nations auraient ainsi la possibilité de participer à une phase finale. Et la perspective de pouvoir participer à un tel tournoi serait le meilleur catalyseur du développement du football pour les fédérations concernées.
Qui sont les favorites?La réponse évidente à cette question tient en trois lettres: USA. Les Américaines ont remporté les deux dernières éditions. Elles ont gagné la moitié des huit tournois organisés jusqu'à présent, et n'ont jamais terminé moins bien que troisièmes. Un "hat trick" de l'équipe de Vlatko Andonovski serait le premier de l'histoire, hommes et femmes confondus.
Cette possible entrée dans les livres d'histoire devrait particulièrement stimuler la superstar Meghan Rapinoe pour son dernier Mondial. Mais la pression est grande: à part les victoires, rien n'est accepté aux Etats-Unis. Les vents contraires s'étaient ainsi renforcés pour le sélectionneur Andonovski après l'échec - relatif - des JO de Tokyo 2021 (3e place).
Les bénéficiaires potentiels d'un éventuel dérapage américain viennent en premier lieu d'Europe: les doubles championnes du monde allemandes, les actuelles championnes d'Europe anglaises, mais aussi la France, l'Espagne, la Suède et les Pays-Bas ont de sérieux atouts à faire valoir. Et il y a bien sûr le Brésil, qui n'a toujours pas remporté de titre mondial chez les femmes. Peut-être y parviendra-t-il à l'occasion des adieux de l'icône Marta?
Des surprises à attendre ?Les pays-hôtes sont toujours susceptibles de créer la surprise, forts du soutien de leur public. Les Australiennes pourraient bien faire parler d'elles. Mais leurs espoirs reposent avant tout sur une joueuse, certes d'exception: Sam Kerr. A 29 ans, l'attaquant est au sommet de son art. Depuis 2019, elle chasse les buts pour Chelsea et en a marqué 53 en 65 matches.
Avec une telle star, l'Australie a de bonnes chances de se qualifier pour les quarts de finale pour la première fois depuis 2015. Mais Kerr et ses équipières en veulent bien sûr plus. Elles rêvent d'une finale le 20 août à Sydney devant 83'500 fans euphoriques.
Les ambitions sont plus mesurées chez les Néo-Zélandaises, qui pour leur sixième participation veulent passer la phase de groupes pour la première fois. Les Néo-Zélandaises font figure d'outsiders dans le groupe A, où la première place devrait se jouer entre la Norvège et une équipe de Suisse qui espère faire mieux que pour son unique apparition dans une phase finale (8e de finale en 2015).
L'euphorie est-elle de mise?Environ 1,25 million de billets ont été vendus jusqu'à présent pour les 64 matches. Le record de spectateurs de la Coupe du monde au Canada en 2015, qui était de 1'353'506, pourrait donc bien tomber. Pourtant, l'euphorie n'est pas la même dans les deux pays hôtes.
Seuls 320'000 billets ont ainsi été vendus en Nouvelle-Zélande, où la Suisse jouera ses trois matches de poule. Sur les 29 matches qui y sont prévus, seuls six sont à guichets fermés. Afin de lutter contre les stades vides, des billets d'entrée ont même déjà été offerts dans le cadre de diverses actions.
Qu'y a-t-il à gagner?Le succès sportif sera plus que jamais récompensé. Environ 100 millions de francs seront distribués aux 32 fédérations participantes, soit près de quatre fois plus que lors de la dernière Coupe du monde en France en 2019.
Pour sa participation à la phase de groupes, une fédération reçoit environ 1,4 million de francs. Si la Suisse parvient à se qualifier pour les 8es de finale, l'ASF recevra environ 1,7 million de francs. Chaque joueuse reçoit en outre environ 27'000 francs pour sa participation à la phase de groupes, et près du double en cas de qualification pour les huitièmes de finale.
Les championnes du monde recevront 3,9 millions de francs pour la fédération, respectivement 245'000 francs par joueuse sacrée. La question de savoir si l'ASF versera des fonds supplémentaires en plus de ces primes prévues par la FIFA fait toujours l'objet de négociations.
Stan Wawrinka a bien commenc� sa semaine � GstaadImage: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Il y aura deux Suisses en huitièmes de finale du Swiss Open de Gstaad. Stan Wawrinka a battu la tête de série no 6 Roberto Carballes Baeña 6-1 3-1 vu que l'Espagnol a abandonné sur blessure.
Pour son retour dans l'Oberland après dix ans, Stan Wawrinka a proposé une démonstration de force. Son adversaire, matricule 60 au classement ATP, n'a pas eu l'ombre d'une chance. Ce n'est qu'au bout de dix minutes que Carballes Baeña a remporté un premier échange grâce à un service gagnant. Wawrinka avait ainsi remporté les 13 (!) premiers points du match.
Wawrinka a logiquement empoché le premier set en seulement 21 minutes. Le deuxième set fut un peu moins rapide, mais le Vaudois de 38 ans, a immédiatement breaké son adversaire.
A Wimbledon, "Stan the Man" s'était déjà montré en grande forme - même lors de sa défaite contre Novak Djokovic. Mais quelle est la force réelle de Wawrinka à Gstaad? Il faudra attendre la suite du tournoi pour avoir une réponse concrète à cette question, car Carballes Baeña n'a pas servi de baromètre. La semaine dernière, il a perdu sur terre battue à Salzbourg contre le 474e joueur mondial (Blaz Rola). A Gstaad, il souffrait déjà de douleurs à la nuque avant son match contre Wawrinka. Des douleurs pour lesquelles il s'est d'abord fait soigner et a finalement abandonné après 41 minutes.
Jeudi, Wawrinka affrontera l'Espagnol Jaume Munar (ATP 110), vainqueur d'Alexander Ritschard.
Denis Malgin de retour � ZurichImage: KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Denis Malgin est de retour en Suisse. Le centre de 26 ans a signé une entente jusqu'en 2028 avec les Zurich Lions.
Après une saison en NHL avec les Toronto Maple Leafs et l'Avalanche du Colorado (21 points en 65 matches), le Soleurois aux racines russes est donc de retour dans son club formateur.
Déjà au bénéfice d'un contrat à Zurich au cas où il décidait de ne pas poursuivre son aventure outre-Atlantique, Malgin a donc signé un bail de cinq ans avec le "Z".
Lors de la saison 2021-22, Malgin avait réussi un exercice impressionnant, inscrivant 52 points en 48 rencontres, puis ajoutant 18 points en 17 parties dans des play-off magnifiques et une défaite mortifiante face à Zoug en finale.
Belinda Bencic ne sera pas � Lausanne cette ann�e afin de se pr�parer pour la tourn�e am�ricaineImage: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Belinda Bencic ne verra pas Vidy cette année. La St-Galloise a annoncé sur les réseaux sociaux qu'elle allait observer une petite pause et zapper la Hopman Cup en plus du Ladies Open à Lausanne.
Elle s'est dit heureuse de son tournoi de Wimbledon malgré une épaule solidement bandée. Mais pour pouvoir se rendre aux Etats-Unis et disputer la tournée américaine dans les meilleures conditions, elle a préféré s'octroyer un peu de repos.
Elle espère pouvoir être de la partie l'an prochain et reprendre la compétition à Washington dans quelques semaines.
Jonas Vingegaard a �cras� le Tour � ComblouxImage: KEYSTONE/EPA
Jonas Vingegaard a réalisé un effort exceptionnel lors de la 16e étape, un contre-la-montre de 22,4 km entre Passy et Combloux. Le Danois a dominé Tadej Pogacar d'1'38.
Le vainqueur sortant, porteur du maillot jaune, a été le meilleur du début à la fin. Il compte désormais 1'48 de bonus sur le Slovène au général. 3e de cette étape, Wout van Aert a été relégué à 2'51!
Personne ne pouvait rivaliser avec Jonas Vingegaard ce mardi en Haute-Savoie. Parti comme une fusée, le Danois a démontré qu'il était bien le patron. Dans cet effort solitaire, le coureur de la Jumbo-Visma n'a jamais cessé de tourner les jambes plus vite que ses adversaires. Il est le seul à avoir dépassé les 40 km/h de moyenne. Mieux, il a même franchi les 41 km/h.
Et cela sans opérer de changement de vélo comme son grand rival slovène. Parti avec un vélo de contre-la-montre, Pogacar a en effet changé de monture pour attaquer les 2,5 kilomètres de la côte de Domancy et ses 9% de moyenne. Mais cette option ne fut pas suffisante pour revenir sur un Vingegaard aussi inspiré.
Car Tadej Pogacar a réussi un parcours magnifique, mettant 1'13 à van Aert. Seulement l'extraterrestre Vingegaard est passé par là. Au bénéfice d'1'48 d'avance au général, le Danois va désormais pouvoir gérer. Il reste deux grandes étapes pour Pogacar s'il entend faire vaciller son meilleur ennemi, celle de demain mercredi et celle du Markstein dans les Vosges samedi.
Côté suisse, Stefan Küng avait entouré cette étape dans son agenda. Le Thurgovien a bien négocié la première partie, mais il a calé par la suite et notamment dans la côte de Domancy. Il termine 18e à 3'58.
Mercredi le Tour proposera une superbe étape de montagne entre St-Gervais et Courchevel avec quatre ascensions dont le col de la Loze et son sommet à 2300 m à environ 6 km de l'arrivée.
Les poursuites contre Ryan Giggs ont �t� abandonn�esImage: KEYSTONE/AP/RUI VIEIRA
La justice britannique a annoncé mardi la fin des poursuites pour violences conjugales visant l'ex-star de Manchester United Ryan Giggs, après près de trois ans de procédure.
Un premier procès en 2022 n'avait pas permis d'aboutir à un verdict, le jury n'arrivant pas à se mettre d'accord sur la culpabilité de l'ancien joueur et sélectionneur du Pays de Galles. Ryan Giggs (49 ans) était accusé de violences sur son ex-compagne Kate Greville et la soeur de cette dernière.
Un deuxième procès était prévu fin juillet, mais le parquet a indiqué renoncer aux poursuites lors d'une audience préliminaire à la Manchester Crown Court. "Ce n'est pas une décision prise à la légère", a assuré le représentant du parquet Peter Wright, expliquant que Kate Greville, éprouvée par les audiences de l'an dernier, ne souhaitait pas témoigner de nouveau.
"M. Giggs est profondément soulagé que les poursuites aient enfin pris fin après presque trois ans de lutte pour laver son nom", a réagi l'avocat du footballeur, Chris Daw. "Il a toujours été innocent de ces accusations et de très nombreux mensonges ont été proférés à son sujet au tribunal. Il a été déclaré non coupable de tous les chefs d'accusation et souhaite désormais reconstruire sa vie et sa carrière en tant qu'homme innocent."
Giggs avait plaidé non coupableGiggs avait plaidé non coupable des faits reprochés, qui remontent à une violente dispute le 1er novembre 2020, quand la police avait été appelée à son domicile. Celui qui a remporté deux Ligues des champions sous le maillot de Manchester United avait alors été arrêté, puis remis en liberté.
Selon l'accusation, Ryan Giggs s'en était pris violemment à sa compagne d'alors Kate Greville et à sa soeur Emma, blessant la première au coude et aux lèvres. L'accusé avait assuré ne jamais avoir commis de violences contre des femmes, évoquant un choc involontaire avec son ex-compagne alors qu'ils luttaient pour le contrôle d'un téléphone portable.
Stricker a sign� un succ�s probant au 1er tour � GstaadImage: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Dominic Stricker (ATP 106) jouera comme l'an dernier les 8es de finale du Swiss Open de Gstaad. Le gaucher bernois a fêté un succès probant au 1er tour face à Arthur Fils (ATP 68).
Le champion junior de Roland-Garros 2020 s'est imposé 7-6 (7/4) 7-6 (7/4) en 1h45' devant l'espoir français de 19 ans, surprenant vainqueur de l'ATP 250 de Lyon juste avant Roland-Garros à la fin mai. Il s'est montré particulièrement inspiré et efficace dans le "money time".
Dominic Stricker (20 ans) a su forcer son destin dans le premier tie-break, signant deux "mini breaks" consécutifs pour mener 6/3 en passant à l'offensive. Et il a renversé une situation compromise dans la deuxième manche, dominant là aussi le jeu décisif après que son adversaire avait servi pour le gain du set à 5-4.
Le Bernois se mesurera jeudi en 8e de finale à la tête de série no 2 du tableau, Miomir Kecmanovic (ATP 44), avec la perspective de rentrer dans le top 100 du classement ATP en cas de succès. Il aura un coup à joueur face au Serbe, qui n'a gagné que trois matches sur ses huit derniers tournois disputés.
Un endroit de légende pour un duel épique: Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, les deux inséparables du Tour de France, s'affrontent à distance mardi lors d'un contre-la-montre alpin.
Ce chrono emprunte la mythique côte de Domancy, où Bernard Hinault a forgé l'un de ses plus grands exploits.
Honneur réservé au maillot jaune, Vingegaard s'élancera en dernier, à 17h00 pile, juste après son rival slovène, pour environ 36 minutes d'effort sur un parcours aussi court (22,4 km) qu'exigeant entre Passy et Combloux.
Le profil de cette 16e étape, avec la terrible côte de Domancy (2,5 km à 9,4%) au menu, convient parfaitement aux deux champions qui se tiennent en dix secondes au classement général et vont vouloir mettre les pendules à l'heure mardi en Haute-Savoie.
Un duel au sommetSi le Tour pourrait basculer mardi, difficile de désigner un favori entre les deux ogres, irrésistibles en montagne et excellents rouleurs, qui disent de concert "aimer beaucoup" le parcours. "Les changements de rythme me conviennent parfaitement", souligne Vingegaard. "C'est le genre de chrono que j'adore", répond Pogacar.
"C'est un chrono pour montagnards", affirme l'architecte du tracé, Thierry Gouvenou. "Il y a Domancy bien sûr, mais aussi la côte de la Cascade de Coeur dès le départ. Et après Domancy, il reste encore trois, quatre kilomètres de montée jusqu'à la l'arrivée. C'est dur. Et en plus c'est au lendemain de la journée de repos", ajoute-t-il.
"Il faudra vraiment être au sommet de son art. C'est fait pour les deux protagonistes là. Je ne vois pas qui pourrait jouer avec eux sur une telle longueur d'ascension", ajoute Bernard Hinault, le maître des lieux.
Dans la tanière du "Blaireau"Domancy est si intimement lié à Bernard Hinault que la route porte aujourd'hui son nom. C'est ici que le "Blaireau" est devenu champion du monde en 1980 sur un parcours monstrueusement dur, empruntant la côte de Domancy à... vingt reprises. Hinault s'était imposé avec une minute d'avance sur l'Italien Gianbattista Baronchelli après avoir broyé le peloton. Seuls quinze coureurs avaient réussi à finir.
"Il y avait beaucoup de supporters italiens qui criaient, la frontière est juste à côté. Mais quand je me suis échappé, on ne les entendait plus", se souvient Hinault dans un sourire carnassier. Il avait annoncé sa victoire dès le soir des Mondiaux 1976 où il s'était plaint du manque de soutien de ses équipiers. "J'étais allé voir l'entraîneur national, Richard Marillier, un colonel de la Légion. Je lui ai dit: ben on sera champion du monde en 1980. On ne savait même pas encore où ça allait être. Quand j'ai vu le parcours, j'ai su que je n'aurais pas trop de soucis."
Changer de vélo ou pas ?Le parcours, alternant montées et parties plates ou en légère descente, pose une équation complexe aux équipes: changer de vélo ou non ? "Je suis curieux de voir ce qu'elles vont faire en termes de gestion du matériel. On sait bien que dans des grosses pentes, un vélo de chrono n'est pas efficace", souligne Gouvenou.
En 2020, dans le chrono à la Planche des Belles Filles où Pogacar avait renversé Primoz Roglic, tous les favoris avaient pris un vélo de grimpeur au pied de la dernière montée. Mais le profil de l'étape était différent, plus long (36 km) et avec une partie plus plate au début.
"Ici c'est compliqué, un chrono très spécial, technique", souligne Joxean Matxin, directeur sportif de Pogacar chez UAE, qui refuse de donner ses plans pour mardi. Le leader de Groupama-FDJ David Gaudu non plus. Mais son équipier Thibaut Pinot dit qu'il va changer de vélo. A l'inverse, l'Espagnol Carlos Rodriguez (Ineos), troisième au général, estime que "ça ne vaut pas le coup par rapport au risque que ça constitue et le temps qu'on perd" dans l'opération.
Et après ?L'écart entre Vingegaard et Pogacar est si infime que le moindre petit éclat pourrait faire la différence. Difficile d'imaginer pour autant que le Tour soit joué dès mardi soir. Parce que le chrono est trop court pour creuser des écarts irrémédiables. Et qu'il reste encore deux étapes très difficiles, mercredi dans les Alpes et samedi dans les Vosges.
L'odyssée mercredi entre Saint-Gervais et Courchevel est, sur le papier, la plus difficile de toutes, avec notamment l'ascension du col de la Loze, "un monstre tellement raide que par moments tu ne vois que le ciel", explique Hinault. Avec 5100 mètres de dénivelé, le col des Saisies et le Cormet de Roselend en apéritif, avant l'arrivée sur la piste de l'altiport de Courchevel cabrée à 18%, il y aura de quoi faire vaciller les certitudes de la veille.
Stan Wawrinka (ATP 74) est en terrain conquis à Gstaad. Le no 1 helvétique a eu droit à un accueil des plus chaleureux avant même son entrée en lice mardi contre Roberto Carballes Baeña (ATP 60).
C'est comme s'il n'était jamais parti. Comme si les dix dernières années, au cours desquelles il a souvent déçu le public de Gstaad, n'avaient jamais existé. En juillet 2013, "Stan the Man" a joué pour la dernière fois à Gstaad. En quart de finale, il avait dû abandonner au troisième set contre Feliciano Lopez en raison d'un dos bloqué.
La veille, Roger Federer - qui était alors revenu dans le Saanenland pour la première fois depuis neuf ans - avait perdu dès son entrée en lice. Les organisateurs avaient pourtant augmenté la capacité des tribunes (à 5000 places) et le prix des billets (de 40 pour cent) en raison de la présence des deux meilleurs joueurs suisse.
En juillet 2013, Stan Wawrinka n'était pas encore le "Stan the Man". Il venait certes de se hisser à nouveau parmi les dix meilleurs joueurs du monde. Mais ce n'est qu'après sa dernière participation à Gstaad qu'il a remporté trois titres du Grand Chelem et a tourné autour de la 3e place du classement mondial. "Oui, c'est vrai", dit Stan Wawrinka, "ce furent des années intenses depuis la dernière fois que j'ai joué à Gstaad".
Quatre forfaitsPour les organisateurs, ces années ont été frustrantes. En 2014 (en raison de la fatigue) et en 2015 (blessure à l'épaule), Stan Wawrinka a déclaré forfait dans la semaine précédant le début d'un tournoi dont il devait être la figure de proue. Les relations entre l'organisation du Swiss Open et le Vaudois se sont tendues.
"Stan a annulé deux fois juste avant le tournoi. Cela ne doit pas se reproduire une troisième fois", avait alors déclaré le directeur du tournoi Jean-François Collet. Mais cela s'est reproduit en 2018 et en 2022. Les autres années, il avait renoncé d'emblée à participer.
Il y avait diverses problématiques. Par exemple, un contrat à long terme passé en 2011 avec Swiss Tennis (ambassadeur) et les tournois de Gstaad et de Bâle. Lorsque ce contrat a été esquissé, il garantissait à Stan Wawrinka un bonus à la participation supérieur à la moyenne. Mais lorsque le Vaudois est devenu un vainqueur du Grand Chelem et le numéro 3 mondial à partir de 2014, le contrat ne correspondait plus à ses intérêts.
"Difficile pour moi aussi""Les dix dernières années ont été difficiles pour moi aussi en ce qui concerne Gstaad", explique Stan Wawrinka. "En tant que Suisse, tu n'as pas beaucoup d'occasions de jouer devant tes fans. D'autre part, il est compliqué pour un joueur aux plus hautes ambitions d'inclure le tournoi de Gstaad dans son programme, entre Wimbledon et la saison américaine sur dur. Roger Federer a eu le même problème. Mais j'ai toujours su que je jouerais à nouveau à Gstaad".
Ce moment est arrivé. Lorsque Stan Wawrinka est revenu sur le circuit il y a 16 mois, il s'est fixé comme objectif de vouloir remporter à nouveau un tournoi. "Bien sûr, je poursuis aussi d'autres buts", souligne Stan Wawrinka dans une interview à Keystone-ATS. "Je veux encore jouer l'année prochaine. Les Jeux d'été de 2024 à Roland-Garros sont ainsi un objectif. Au classement, j'aimerais être encore plus haut. Mais oui, remporter un tournoi, soulever à nouveau un trophée, c'est l'un des objectifs déclarés".
Un soutien "génial"Le Swiss Open lui offre une nouvelle chance. La concurrence, avec un seul joueur du top 40 (Roberto Bautista Agut), ne semble pas trop forte. "N'empêche qu'il est toujours extrêmement compliqué de gagner un tournoi. Le niveau de jeu des 120 meilleurs joueurs est assez proche, et l'élite s'est encore élargie ces dernières années. Au cours des 16 derniers mois, je ne me suis jamais approché d'une victoire en tournoi. Je dois me concentrer jour après jour sur le prochain obstacle", lâche Stan Wawrinka.
Une chose est sûre, le public aidera Stan Wawrinka. Il tentera de le porter loin - comme l'automne dernier lors des Swiss Indoors à Bâle. "Le soutien des fans est génial", glisse-t-il. "C'est tout simplement magnifique de pouvoir vivre cela. Ce soutien donne des forces supplémentaires pendant les matches. Vous faites référence à Bâle, c'était incroyable. Ces sentiments intenses font partie des plus belles choses que j'ai vécues dans ma carrière".
A Gstaad aussi, les fans sont fous de Stan Wawrinka. Justement comme s'il n'était jamais parti, comme si les forfaits frustrants des dix dernières années n'avaient jamais existé. Le public, et surtout le directeur du tournoi Jean-François Collet et son équipe, se réjouissent de le revoir à Gstaad. "Les gens se rendent compte que les meilleurs de ma génération disparaissent peu à peu. Et pour l'instant, ils apprécient que des joueurs de cette génération soient encore là", conclut Stan Wawrinka.
Malgré des dotations historiquement élevées, le Mondial féminin est à la croisée des revendications qui bouleversent la discipline entre frondes de joueuses et inégalités de traitement.
Cette situation laisse craindre un agrandissement du fossé séparant les grandes nations des autres.
Il y a le côté doré de la médaille, celui des mastodontes européens et nord-américains, leurs staffs longs comme le bras, leurs technologies dernier cri et leurs riches fédérations. Mais en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août) atterrissent aussi ces derniers jours des sélections à qui rien n'est offert, qui se battent pour être considérées et vont parfois même jusqu'à lancer des appels aux dons pour financer leur compétition...
C'est tout le paradoxe de ce tournoi, censé faire basculer le football féminin dans une autre dimension. Dans la vitrine brillent les annonces de la FIFA, qui a triplé les dotations du Mondial par rapport à l'édition 2019 en France, portant le prize money à un total historique de 152 millions de dollars soit dix fois plus que pour le Mondial 2015 au Canada.
Le projet va même plus loin puisque chaque joueuse sélectionnée pour l'épreuve se verra offrir une dotation individuelle incompressible prélevée de cette manne, un minimum de 30'000 dollars par joueuse, pouvant aller jusqu'à 270'000 dollars pour chacune des 23 championnes du monde.
Cagnotte jamaïcaine"Je suis tellement fière de faire partie de ce changement. J'ai vu le foot féminin aller de zéro à cent", s'est émue jeudi la défenseure australienne Ellie Carpenter, interrogée sur cette évolution inédite. "Mais je pense que ce n'est que le premier pas, la route est encore longue comparée aux hommes. J'espère que l'on pourra construire à partir de cela".
Malgré ce message d'espoir, le vent de révolte au sein des sélections féminines pour plus de droits, de considération et d'équité ne s'est sans doute jamais autant fait ressentir qu'à l'aube de ce Mondial 2023.
Le simple exemple de la Jamaïque est parlant. Les "Reggae Girlz" disputent leur deuxième Coupe du monde d'affilée, mais à quelques jours seulement du coup d'envoi, les joueuses se sont fendues d'un communiqué offensif pour dénoncer "l'extrême désorganisation" de leur sélection, demandant "un changement immédiat" après avoir dû renoncer à plusieurs matches ces derniers mois pour raisons logistiques.
La mère d'Havana Solaun, milieu de terrain jamaïcaine, a même lancé une cagnotte en ligne pour couvrir les frais du camp de base de l'équipe, regroupant près de 50'000 dollars à la mi-juillet.
La sélection nigériane semble elle aussi au bord de la crise: le sélectionneur Randy Waldrum a largement critiqué les conditions de préparation du tournoi dans le podcast Sounding Off on Soccer, se désolant notamment face à l'annulation par la Fédération d'un camp d'entraînement. Il a notamment rappelé que ses joueuses avaient dû boycotter des entraînements en pleine Coupe d'Afrique en 2022 pour obtenir le paiement de leurs primes.
ExaspérantQuant à l'équipe d'Afrique du Sud, elle a tout simplement décidé de boycotter son match de préparation contre le Botswana le 2 juillet, après avoir reçu des contrats qui selon les joueuses n'incluaient pas la dotation individuelle de 30'000 dollars promise par la FIFA.
Elles s'alarmaient également sur l'état du terrain désigné pour la rencontre. Inflexible, la Fédération avait monté à la dernière minute une sélection de joueuses des ligues inférieures, finalement étrillée 5-0, un score indigne d'une équipe championne d'Afrique.
"La Fédération peut penser qu'elle fait assez, mais j'ai une autre opinion", s'était indignée l'attaquante Jermaine Seoposenwe sur les antennes publique de SABC.
"C'est exaspérant", s'est alarmée récemment la joueuse symbole de cette lutte pour l'égalité, l'Américaine Megan Rapinoe, interrogée sur ces différents cas. "Ca ne devrait pas être comme ça. Mais je pense que cela va de mieux en mieux. Je pense qu'il y a de plus en plus de moyens sur lesquels ces équipes peuvent s'appuyer".
La star de la discipline pourra toutefois mesurer, en Océanie, que les combats dépassent les petites nations du globe. En l'espace de quelques mois seulement, les Canadiennes ont menacé de faire grève pour obtenir plus de moyens et plusieurs Françaises se sont retirées de la sélection jusqu'à obtenir le limogeage de leur sélectionneuse Corinne Diace dont elles dénonçaient le management.
Et l'Espagne se présente au Mondial sans une douzaine de "rebelles" qui critiquent de longue date les méthodes du sélectionneur Jorge Vilda. Elles, en revanche, n'ont pas été entendues...
Carlos Alcaraz est l'h�ritier des membres du Big 3Image: KEYSTONE/EPA/ISABEL INFANTES
En triomphant à Wimbledon dimanche, Carlos Alcaraz a prouvé qu'il était désormais capable de battre n'importe qui sur n'importe quelle surface. Au point d'être d'ores et déjà comparé au "Big 3".
"Il a prouvé qu'il était sans aucun doute le meilleur joueur au monde. Il est capable de jouer un tennis fantastique sur différentes surfaces et il mérite d'être là où il est", reconnaissait sans se faire prier Novak Djokovic malgré sa défaite dimanche en finale.
Et pourtant, le Serbe de 36 ans aurait de quoi être particulièrement déçu puisqu'il a été privé d'un 24e titre record en Grand Chelem et d'un huitième titre également record sur le gazon londonien. Alcaraz a aussi mis un terme à sa quête du Grand Chelem calendaire, puisque Djokovic était le grand favori à Londres après ses victoires déjà obtenues à l'Open d'Australie et à Roland-Garros.
Djokovic surprisMais l'Espagnol a été irrésistible, lui qui n'avait pas démontré avant cette année de qualités particulières sur gazon, contrairement au dur (il a remporté l'US Open l'an dernier) et à la terre battue, la surface sur laquelle il a été élevé.
"Il a surpris tout le monde par la façon dont il s'est adapté (...) Ses slices, ses retours chippés, son jeu au filet, sont impressionnants. Je ne m'attendais pas à ce qu'il joue si bien sur gazon", avoue Djokovic.
Au point que lui, le seul joueur à avoir remporté au moins trois fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem, ose la comparaison ultime, avec les trois membres du Big 3 qui règnent depuis vingt ans sur le tennis mondial: Roger Federer, Rafael Nadal et lui.
"Il a le meilleur de ces trois mondes", affirme le Djoker. "La résilience mentale et une maturité impressionnantes pour son âge, la mentalité de compétition d'un taureau espagnol et cette incroyable capacité à défendre qu'on a vues chez Rafa. Et il a un revers qui peut ressembler au mien et qui a fait ma force pendant des années", énumère le no 2 mondial.
A ce stade, la comparaison parait si incongrue à Alcaraz qu'il en rigole d'abord et ajoute: "que Novak ait dit ça, c'est fou". Puis il l'analyse: "Je pense être un joueur vraiment complet. J'ai les coups, la force physique et mentale. Alors je ne sais pas, il a peut-être raison. Mais je ne veux pas y penser. Disons que je veux être complètement Carlos Alcaraz et que je possède certaines des grandes qualités de chacun des ces joueurs", estime-t-il.
Doute levéEn tout cas, une chose est sûre désormais dans sa tête, que la défaite en demi-finales à Roland-Garros en juin avait pu remettre un peu en question: il peut battre Djokovic à son meilleur.
"Avant ce match (dimanche), je n'étais pas certain d'être capable de battre Novak en cinq sets dans un match épique comme celui-là. De rester bon physiquement et mentalement pendant cinq heures contre une légende. Je m'en souviendrai maintenant pour les autres tournois", affirme-t-il.
Alors après la retraite de Federer en 2022 et la semi-retraite de Nadal en 2023, le succès tonitruant d'Alcaraz dimanche va-t-il diriger Djokovic lui aussi vers la sortie ? Le Serbe ne voit pas encore tout à fait les choses de cette façon, même si la claque psychologique risque de laisser des traces. Et il répond un franc "j'espère !", quand on lui demande si une grande rivalité est désormais née entre eux.
"Lui va être sur le circuit un bon moment, moi je ne sais pas. Nous verrons. Nous n'avons joué que trois matchs l'un contre l'autre. Trois matchs très serrés. Deux d'entre eux cette année dans les derniers tours de Grand Chelem", relève le Serbe qui dit "espérer rejouer contre Alcaraz à l'US Open" en septembre. Ce serait vraisemblablement de nouveau en finale.