Dernier de SL, écrasé en C1, c'est ça YB aujourd'hui
Publié18. septembre 2024, 07:42
Football: Dernier de SL, écrasé en C1, c'est ça YB aujourd'hui
Les Young Boys ont montré qu'ils n'avaient tout simplement pas le niveau de la Ligue des Champions, face à Aston Villa (0-3).
On se posera sans doute la question longtemps. Mais que fait le club champion de Suisse avec tout l'argent versé par l'UEFA?!
OK, il y a un centre d'entraînement et/ou de formation en route et, en bons Suisses, les Young Boys mettent des sous de côté histoire de ne pas devoir trop emprunter et d'y avoir les coudées franches. Mais quand on participe à la plus prestigieuse compétition de clubs, il serait de bon ton de se montrer à la hauteur...
Parce que mardi en début de soirée, contre une équipe qui n'avait plus joué la C1 depuis plus de 40 ans, les Bernois ont ressemblé au petit poucet de Coupe de Suisse qui fait ce qu'il peut pendant une demi-heure, avant d'exploser en vol au premier vent contraire. Dès que le premier but est tombé de la part de Youri Tielemans - mais où était passée la défense sur ce corner? -, les champions de Suisse ont disparu. Au final, 0-3 était presque un score flatteur.
«C'est clair, le score est sévère à la fin, a regretté Joël Monteiro. On était bien entré dans la partie, mais c'est lourd... On a senti que les Anglais étaient habitués à jouer à ce niveau tous les week-ends, que ce soit physiquement ou tactiquement. Nous avons fait le maximum pour espérer quelque chose, mais on a perdu, parce que toutes les erreurs se payent cash. Voilà, il y a la Super League qui recommence ce week-end et c'est grâce au Championnat qu'on se qualifie pour la Champions League. Il faut vite tourner la page.»
Alors oui, le public bernois a crié une ou deux fois pour la forme en seconde période, histoire de se réchauffer un peu, parce que le match était perdu depuis belle lurette. C'était surtout sur l'arbitre d'abord, forcément, parce que les hommes de Patrick Rahmen n'ont pas l'habitude de se faire ainsi marcher dessus physiquement ou de ne pas voir les coups de sifflet aller dans leur sens.
Et alors quand Jhon Duran est allé chambrer les Ultras après un but finalement annulé par le VAR, là, ça a sifflé encore plus fort et ça a même un peu chauffé entre les deux formations. Mais qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête du jeune Colombien? «Je ne sais pas, c'est de l'irrespect total. Je ne pouvais pas laisser passer ça!», a expliqué Joël Monteiro, qui est allé expliquer au vilain Villan que ça ne se faisait pas et qui a pris une biscotte pour la route. Au moins là, un Bernois avait réagi.
Parce qu'en coulisses, à YB, ça n'a pas beaucoup bougé cet été. Le mercato a été quasiment atone, entre des prêts, des retours de prêts, des joueurs promus à l'interne, des arrivées de ligues inférieures françaises et c'est un peu tout. Etonnant pour un club qui a tremblé comme rarement pour son titre en fin de saison dernière et dont le jeu n'a fait rêver personne pendant des mois.
Les champions de Suisse sont derniers de Super League après six journées et n'ont pas existé en Ligue des Champions. La réalité comptable est froide, mais elle reflète l'YB d'aujourd'hui.