"Je m'en cogne" : Taha Bouhafs définitivement condamné pour ...
Nous sommes en juin 2020. Sur le plateau de la chaîne de télévision franceinfo, la policière Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police Unité SGP-FO, s'exprime à la suite d'une manifestation contre les violences policières, organisée la veille par des proches d'Adama Traoré. Si elle assure comprendre « la colère et la souffrance » de la famille du jeune homme noir décédé en 2016 après son interpellation par des gendarmes, elle refuse tout net de faire un parallèle avec la mort de George Floyd. Ce dernier, un Afro-américain de 46 ans, était décédé lors de son arrestation, étouffé par un policier américain, un mois plus tôt, en mai 2020, ce qui avait entraîné une vague de manifestations aux États-Unis.
Le décès d'Adama Traoré « n'a absolument rien à voir », assène Linda Kebbab. Une intervention qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux, et fait réagir Taha Bouhafs. Le journaliste et militant détourne l'acronyme ADS, adjoint de sécurité, et qualifie la syndicaliste policière d'« ADS :Arabe de service ». Un tweet que son auteur qualifie cependant lui-même de « provocant » et qu'il supprimera rapidement.
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C'est le début d'un long processus juridique, puisque Taha Bouhafs est condamné en première instance à 1 500 euros d'amende, pour injure publique à caractère raciste, en septembre 2021. Un verdict confirmé par la Cour d'appel de Paris en octobre 2022, qui allégera la sentence : Taha Bouhafs écope d'une amende de 1 000 euros avec sursis. La Cour de cassation a donc clos tout récemment ce chapitre, dans une décision du 19 décembre, consultée par l'AFP. Dans son arrêt, la haute juridiction administrative a souligné l'aspect « méprisant » du tweet de Taha Bouhafs envers la syndicaliste policière, « définie par sa seule origine supposée et désignée par un terme outrageant ». L'arrêt indique également que la publication du jeune homme « dépassait les limites admissibles de la liberté d'expression ».
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Le torchon continue toutefois de brûler entre les deux protagonistes de cette (interminable) affaire. Linda Kebbab a rapidement réagi sur Twitter…
...Avant que Taha Bouhafs ne lui réponde.
Un échange à l'image de X (ex-Twitter) : apaisé.