Quand le Japon s'exempte du durcissement des sanctions contre la ...
Entre les sashimis de crabe des neiges ou le soutien à l'Ukraine, le coeur du Japon balance. Voulant se présenter à la pointe de la solidarité avec Kiev dans son combat contre l'agresseur russe, Tokyo ne cesse de plaider pour un durcissement des représailles économiques contre Moscou. Il faut « un soutien fort à Kiev et des sanctions sévères contre la Russie » , martelait encore, le mois dernier, le Premier ministre nippon, Fumio Kishida, devant les autres dirigeants du G7.
Dans les faits, son gouvernement, qui conserve un portefeuille officiel de « ministre de la Coopération économique avec la Russie », rechigne à faire preuve de fermeté. « Si on compare la posture du Japon à celles des autres nations d'Asie, le pays apparaît très impliqué. Mais si on la compare à celles des autres nations du G7, Tokyo n'apparaît pas très strict », pointe le professeur James Brown de la Temple University, à Tokyo, qui rappelle que très peu de capitales de la région ont accepté de condamner l'invasion lancée par Moscou ou de réduire leurs échanges économiques avec la Russie.