Patti Smith, 77 ans, a ouvert les feux
Bien qu'icône du rock, Patti Smith pour ouvrir la Grande Scène du Paléo à 18 h 30, on n'y croyait pas trop. D'ailleurs, la New-Yorkaise a débuté son concert face à un talus clairsemé. Est-ce le vent qui a porté ses paroles aux quatre coins de l'Asse? Mais la donne a changé petit à petit: la foule est venue, est restée et a chanté.
Neuf ans après un excellent concert dans une arène aujourd'hui disparue et acquise à sa cause — les Arches —, Patti Smith est revenue pour la quatrième fois au Paléo, en quartet, porter un message de paix. Cheveux gris, T-shirt blanc, gilet noir, jeans et baskets, elle n'a quasi pas changé. Toujours en forme à 77 ans, sautillant, souriant, scandant ses hymnes comme les reprises qu'elle aime faire. Même si la voix n'est pas toujours juste, elle interprète «Summertimes Sadness» de Lana Del Rey, une chanson qui lui rappelle son mari Fred «Sonic» Smith, disparu en 1994. Leur fils, Jackson, est d'ailleurs à la guitare. Et c'est lui qui lance «Smells Like Teen Spirit», autre hommage à un artiste disparu il y a trente ans lui aussi, Kurt Kobain.
Confiant plusieurs fois le privilège qu'elle a eu de jouer dans ce cadre, avec le ciel bleu, les montagnes au loin et la brise bien agréable, Patti Smith a terminé son concert en répétant que «The people have the power», «le peuple a le pouvoir de rêver, de gouverner». En faisant le signe «peace» avec les doigts, Patti est partie. Qui sait si elle reviendra?