Marco Odermatt: "J'en tire même du positif"

Éliminé dès la première manche du géant de Sölden, le Nidwaldien ne s’apitoie pas sur son sort à l’heure de l’interview. Il explique sa faute et retient le positif d’avoir pu prouver qu’il est déjà rapide.

Déjà sorti lors de la deuxième manche aux finales de Saalbach-Hinterglemm, cela fait désormais deux géants de Coupe du monde de suite que Marco Odermatt n’a pas terminé. Rien de bien choquant, si l’on excepte que le skieur de Buochs avait terminé 40 géants de suite en Coupe du monde, réussissant même une incroyable série de 12 victoires d’affilée. Pourtant, le vainqueur des trois derniers gros Globes de cristal ne se veut pas alarmiste.

“Non, ce n’est pas un souci mental”, avouait-il, très tranquille, quelques minutes après son élimination ce dimanche. “J’ai connu douze victoires de suite alors je suis prêt à accepter deux éliminations consécutives.” Sur le glacier du Rettenbach de Sölden, le Nidwaldien a perdu la ligne alors qu’il pointait largement en tête avant sa sortie de piste avec plus d’une demi-seconde d’avance sur tous ses adversaires. “J’ai pris le risque de faire une ligne très directe, trop directe. Il y avait une petite bosse et ça ne l’a pas fait”, décrit-il, ne blâmant absolument pas les conditions. “C’était facile à skier pour moi et je pouvais laisser aller mes skis mais j’ai commis une faute sur le ski intérieur sur une vague, le coup classique.” Pas non plus de quoi regretter un souci de matériel, “parfait jusque-là”.

“C’est déjà réglé”

Ce n’est pas non plus le forfait de Loïc Meillard quelques minutes avant le départ qui a perturbé le champion olympique. “Je ne savais pas qu’il allait déclarer forfait. Il devait décider après son échauffement mais je m’étais déjà élancé.” Au contraire, le Nidwaldien s’est réjoui de voir que plusieurs coéquipiers ont assuré leur entrée dans cette saison 2024-2025, à l’image de Thomas Tumler (4e de cette première manche), de Gino Caviezel (11e), de Fadri Janutin (17e), de Livio Simonet (24e) ou de Justin Murisier (25e). “Même si j’espérais mieux.”

Désormais, Odi va pouvoir se préparer pour les prochaines courses, qui auront lieu pour lui du 6 au 8 décembre à Beaver Creek. De quoi cogiter d’ici là? “Non, pas du tout. Lorsque l’on sait que j’étais rapide, c’est rassurant. Pour moi c’est déjà réglé. J’en tire même beaucoup de positif. Jusqu’à présent, tout allait très bien.” D’ailleurs, après la déception de l’élimination, il a vite retrouvé le sourire devant des spectateurs venus en nombre pour assister au retour du héros local, devenu entre temps skieur néerlandais, Marcel Hirscher. “Ce n’est pas grave. Bien sûr, j’aurais préféré gagner la course, mais c’est le ski. J’ai pris des risques et ça n’a pas marché aujourd’hui mais je sais que mon ski est super.”

Laurent Morel, Sölden