Des frappes israéliennes massives au Liban font plus de 350 morts ...
Depuis le début des bombardements sur la bande de Gaza il y a un an, l'offensive israélienne a causé un niveau de destruction "sans parallèle" dans le monde ces dernières années, relèvent des chercheurs américains. En plus du lourd bilan humain d'au moins 41'000 morts, environ 169'000 bâtiments ont été endommagés ou détruits, soit près de 59% du territoire construit. Les plus importantes destructions sont survenues au cours des deux-trois premiers mois d'opération, alors que l'armée israélienne pilonnait sans relâche ce territoire de 365 kilomètres carrés densément construit.
Dans le nord, la ville de Gaza, qui comptait 600'000 habitants avant la guerre, n'est que désolation, avec près des trois quarts de ses bâtiments touchés. A Rafah, dans l'extrême sud, un peu moins de la moitié des bâtiments ont été touchés. De plus en plus de façades d'immeubles ou de maisons sont éventrées ou totalement détruites. Et d'après Amnesty International, le long de la frontière avec Israël, plus de 90% des bâtiments semblent avoir été "détruits ou gravement endommagés" entre octobre 2023 et mai 2024.
Hôpitaux, écoles, mosquées et biens agricoles particulièrement visés
Les hôpitaux sont souvent pris pour cible par l'armée israélienne, sous prétexte qu'ils serviraient de bases aux combattants des groupes armés palestiniens. Les assauts israéliens sur l'hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza, l'a réduit à une "coquille vide avec des tombes", selon l'OMS. Dans un décompte réalisé le 20 août dernier, seuls 16 des 36 hôpitaux de Gaza étaient "partiellement" opérationnels selon elle.
Par ailleurs, 70% des mosquées ont été endommagées ou détruites. Les bâtiments scolaires, y compris ceux sur lesquels flotte le drapeau bleu de l'ONU, payent également un lourd tribut. L'Unicef comptabilise, au 6 juillet, au moins 477 écoles ayant subi des dégâts, soit près de 85% des 564 établissements répertoriés.
Enfin, selon des images du centre satellitaire de l'ONU datant du 27 août, 68% des surfaces agricoles ont été endommagées, soit 102 km2, en particulier au nord du territoire. La destruction des biens agricoles (systèmes d'irrigation, fermes d'élevage, vergers, machines ou sites de stockage) est encore plus importante, avec entre 80 et 96% "décimés" dès le début de l'année 2024, selon un rapport de l'ONU publié en septembre.