Etats-Unis : après les critiques sur Joe Biden, Kamala Harris se dit ...
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«Je suis prête à servir mon pays. Il n’y a aucun doute là-dessus.» Dans un entretien publié ce lundi 12 février dans le Wall Street Journal, Kamala Harris a tenu à répondre aux critiques sur ses compétences politiques, alors que les préoccupations autour de l’âge de Joe Biden se multiplient. «Que tous ceux qui [me] voient à l’œuvre repartent pleinement conscients de ma capacité à diriger», a assuré la démocrate de 59 ans.
L’entretien, précise le quotidien américain, avait été réalisé deux jours avant la publication, jeudi 8 février, d’un rapport pointant du doigt la mémoire défaillante du président américain, âgé de 81 ans. Mandaté par le ministère de la Justice, le procureur spécial Robert Hur avait pour mission d’enquêter sur la présence de documents confidentiels dans un ancien bureau de Joe Biden. Si le procureur américain a établi dans ses conclusions qu’il n’y avait pas matière à engager de poursuites criminelles contre le chef de l’Etat, il a aussi dépeint un homme «âgé, bien intentionné et doté d’une mauvaise mémoire».
Un rapport accablant
Des propos qui ont secoué la campagne électorale, à neuf mois de l’élection présidentielle, qui se tiendra en novembre. Et qui n’ont visiblement pas plu à Kamala Harris. Dès le lendemain de la publication du rapport, la vice-présidente avait pris la défense de Joe Biden et avait dénoncé les «motivations politiques» du procureur – républicain –, tout en louant le travail du président. «Je suis bien intentionné, je suis un homme âgé et je sais ce que je fais, bon sang», s’était de son côté emporté le chef de l’Etat.
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Malgré sa défense, l’âge du démocrate semble être son principal handicap, alors que de nombreux électeurs doutent de sa capacité à assumer un second mandat. Kamala Harris, de son côté, a pris en main ces derniers mois «des responsabilités publiques de plus en plus importantes», a rappelé ce lundi le Wall Street Journal. La vice-présidente – qui, comme tout vice-président américain, a un rôle plutôt effacé – s’est notamment lancée dans une tournée aux Etats-Unis pour défendre le droit à l’avortement, et a joué un rôle plus important dans la gestion de la situation à Gaza.
Selon la Constitution américaine, la vice-présidente ou le vice-président prend la place du président si ce dernier meurt, ou se retrouve dans l’incapacité d’assumer ses fonctions. Mais si Kamala Harris se dit «prête» à prendre les rênes du pays, rien ne prouve qu’elle deviendrait automatiquement la candidate du Parti démocrate si Joe Biden venait à quitter la course avant l’élection.